La spécificité de la Catch-up TV réside dans son exploitation : elle doit être une session de rattrapage de la télévision et non une offre de VOD. C’est une nouvelle fenêtre de diffusion mais délimité dans le temps.
TF1
La Catch-up TV de TF1 compte se développer à travers son site de VOD déjà connu TF1Vision. Outre les films, TF1 compte sur les séries américaines à la carte pour développer son activité VOD et Catch-up TV payante. La chaîne aurait déjà signée un accord avec Disney pour la diffusion en cath-up TV de séries comme la saison 3 de Grey’s Anatomy ou Lost .
France Télévision
France 2 à signé avec Orange pour la diffusion de sa Catch-up TV Rewind TV (prévue pour fin 2007). C’est à dire qu’il faut être abonné Orange pour pouvoir rattraper gratuitement en VOD un programme loupé sur France 2. Les opérateurs Neuf et Free dénoncent ce partenariat car il remet en cause, selon eux, la notion de service public. Il est vrai que c’est problématique de payer une redevance et de ne pas pouvoir bénéficier de ce service par n’importe quel opérateur. Avec son site FranceTVOD, France 2 propose de la VOD payante cette fois-ci.
ARTE
ArteVOD, l’un des précurseurs en terme de Catch-up TV mise sur ses programmes originaux et ses thématiques (histoire, culture, mode). On retrouve un catalogue de programmes entre 0,99 et 3,99 EUR l’unité.
M6
Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6, a annoncé aux Echos le 14 septembre dernier le lancement d’un système Catch-up TV gratuit et financé par la publicité pour M6. Prévu pour fin 2007, il complètera M6Vidéo, l’offre de VOD payante de M6. Etant donné que M6Vidéo fait déjà payer certaines séries diffusées sur la chaîne (par ex : Desperate House wife), la Catch-up TV ne sera visiblement pas totalement gratuite. Il est à prévoir que les films et séries (dont les droits auront été négociés) seront payants.
Canal+
Canal Plus compte ouvrir sa Catch-up TV début 2008, elle sera réservée exclusivement à ses abonnées. Outre les émissions phares de la chaîne , Canal Plus diffusera les films pendant 24 jours après leur première diffusion TV. Chaque film sera diffusable maximum 3 fois par foyer sur internet. Ce service gratuit vient renforcer l’offre premium de Canal Plus, l’une des plus chères du marché. En finançant le cinéma français à hauteur de 140 millions d’euro (9% du CA), Canal Plus s’assure également d’avoir les exclusivités sur bon nombre de films français.
Cinéma
Les FAI, opérateurs ou distributeurs d’offres du type VOD ou S-VOD (VOD par abonnement) peuvent exploiter les films 33 semaines après leur sortie en salle, juste après la sortie DVD (24 semaines). Mais c’est sans compter sur les chaînes de télévision payante et hertzienne co-productrices des films qui revendiquent l’achat de l’exclusivité des droits de diffusion jusqu’à 36 mois après la sortie du film. Des négociations en perspectives sur la chronologie des medias afin de pouvoir proposer en VOD un catalogue de films récents suffisamment attractifs pour faire décoller ce marché de « cinéma en ligne à la carte » car les catalogues de films en VOD restent faibles en nouveautés.
Vidéo sur internet : une second life?
Un des levier de croissance de la Catch-up TV c’est la gratuité des programmes et leur financement par de la publicité. Seuls les programmes à fortes valeurs ajoutées comme les films, certaines séries ou événements devraient rester payants.
L’arrivée de ces mastodontes bouscule les sites de partages de vidéos qui diffusaient en masse des extraits de programmes de nos chaînes hertziennes gratuitement (80% des programmes vus par les internautes – cf : croissance de la vidéo sur internet). On va sans doute assister à un recentrage de ces sites vers des programmes plus « web », des acteurs type « motionmaker » qui créé eux-mêmes leur contenu et des partenariats avec des acteurs plus petits (diffusion de programmes France 24 par exemple). Les sites de partage pourrait devenir des sites promotionnels ou de « buzzs ».
Concernant les Joost et autres WebTV, la pertinence et qualité de leur programme semble être le meilleur atout face à un environnement de plus en plus concurrentiel. Le site web éditorial ne doit plus remplir des cases vidéos, mais fournir un programme de qualité en rapport avec son activité. Par exemple, lié à un site éditorial de jeux vidéo, l’ émisson web gamekult a su très vite trouver son public.
Sources : Le Film Français n°3230, zdnet.fr
1 : Mise à disposition quasi immédiate de certains programmes de télévision en Vidéo à la demande (VOD) après leur première diffusion et pendant un temps limité.